8 souvenirs de ce que j'ai lu, vu ou entendu en 2020

Comme l'année passée, je vais vous parler des œuvres ou passages qui m'ont plu à travers des scènes, des moments particuliers découverts pendant cette année 2020, des pistes de musique parfois, plutôt que d'établir un simple top.

 

Attention, je parle forcément des films/séries/romans et de leur contenu.

 

En route sur l’Égalité ! (Les aventures de Gilles Belmonte - Fabien Clauw)

J'ai découvert presque par hasard la série des aventures de Gilles Belmonte signée Fabien Clauw. Le postulat ? Faire du livre de matin, grande spécialité anglaise, mais avec des personnages français. On ne peut qu'admirer la réussite de l'entreprise : personnages attachants, aventure et grand air font bon ménage dans les deux premiers tomes.

Bien entendu, la guerre y a une grande part alors que le contexte de la fin de la Révolution et du début du Consulat se prête à des oppositions nombreuses. C'est particulièrement le cas dans le tome 2,  où l’Égalité et sa flottille en mission doit faire face une escadre américaine lourdement armée. Ce combat violent et éprouvant n'épargnera ni l'équipage, ni le navire, alors que pour le capitaine Gilles Belmonte, l'affrontement est d'autant plus dramatique que le chef adverse n'est autre que son ancien mentor. Sans en faire trop, avec une parfaite mesure dans l'épique et l'intime, Clauw nous restitue à merveille la vie de marin de cette époque.  

Je vous le conseille, car en ces temps incertains, ce type de voyages fait du bien.

 

Juliette, je t'aime (Medal of Honor : Above and Beyond - Michael Giacchino)

La franchise Medal of Honor est un souvenir de jeu vidéo fort. Alors, voir revenir la franchise des limbes fait toujours plaisir, même s'il s'avère que ce n'est pas le jeu de l'année. Il y en a un qui n'a pas perdu la main, c'est le compositeur Michael Giacchino qui est de retour et signe quelques thèmes marquants de plus. Le plus efficace est sans conteste ce Juliette's theme qui commence doucement avant de partir dans l'épique enlevé. Sa rythmique très simple en fait un morceau à la fois facile à retenir et tout de suite identifiable comme du Medal of Honor, dans la droite lignée des motifs prenants de la franchise.

Une franche réussite qui donne la pêche et aide bien à écrire.

 

Une attaque à l'Opéra (Tenet - Christopher Nolan)

Dans le chaos d'une prise d'otage à l'Opéra, la police ukrainienne intervient en force. Parmi eux, des agents américains se glissent dans les effectifs - dont le Protagoniste, héros sans nom joué par John David Washington. Cet investissement de la salle de spectacle est très impressionnante, aussi bien visuellement que d'un point de vue sonore : il y a très peu de dialogues et tout se joue par la gestuelle et les effets sonores. Ces derniers, poussés au maximum, font ressentir un profond malaise au spectateur. En réalisateur éprouvé, Christopher Nolan sait faire monter la tension avec lisibilité.

Si le film a un côté "tout ça pour ça" qui est un peu énervant, il a quelques scènes splendides et un Robert Pattinson charismatique en diable. Tout n'est pas négatif, même si ce n'est pas un film aussi réussi qui les précédents du réalisateur.

 

La pire évasion de l'Histoire (Le cycle de la Culture : Une forme de guerre - Iain M. Banks)

Borza, un métaphore, a pris la place du commandant de la Libre compagnie, un vaisseau plein de mercenaires peu talentueux. L'appareil est garé dans les entrailles d'un énorme navire de la Culture qui évacue l'orbitale de Vavatch. Lancée dans une course effrénée à travers les docks du super vaisseau, la Libre compagnie tente d'échapper aux forces de sécurité sans blesser personne.

Ce morceau de bravoure est décrit avec talent par Banks qui en restitue le rythme incroyable, autant que le gigantisme. C'est une séquence très Star Wars dans un roman qui n'est pas avare de morceaux de bravoure : le remake du Titanic, la destruction de l'Orbitale, tout le final le prouvent. Un excellent moment de lecture !

 

 

Une évasion plus franco-française (Balle perdue - Guillaume Pierret)

Dans la veine action d'évasion, nous pouvons parler de ce petit film français sur Netflix. S'il ne révolutionnera pas le monde du scénario (euphémisme), c'est un film d'action tout à fait correct qui, en 1H30, fait dans le propre et carré. Il y a du casting (N. Duvauchelle, Ramzi, P. Arbillot), Alban Lenoir a une gueule pas possible et surtout les cascades sont très réussies, assez violentes, bien bourrines. Mention à l'évasion du commissariat. Suspecté de meurtre, le personnage de Lenoir est interrogé par des flics un peu bas du front. Il décide de s'évader, s'en suit une série de combats qui font mal pour les cascadeurs, avec notamment la confrontation contre un CRS en équipement de maintien de l'ordre.

Divertissant !

 

Sacrifier la tradition (Ghost of Tsushima - Ilan Eshkeri)  

La super-production Ghost of Tsushima a bénéficié d'un soin particulier sur tous les aspects techniques, y compris la musique où Ilan Eshkeri fait merveille. Le compositeur de Stardust signe un thème poignant magnifié par les cordes, et soutenu par les percussions guerrières. En terme de narration, c'est intense, de quoi obtenir une merveilleuse piste d'ambiance pour écrire.

 

 

Fight Hydra ! (Un démon vagabond - Macha Tanguy)

Dans le premier roman du diptyque des chroniques de la trêve,  Macha Tanguy parle  notamment de mythologie et de créatures magiques. Lors d'une scène d'action très bien menée, ses héros s'y confrontent notamment à une hydre.

Combat à l'ambiance très réussie, il parvient par le style à nous plonger dans les méandres d'un affrontement à plusieurs têtes (et points de vue) sans jamais céder à la facilité ou manquer de lisibilité. C'est une très belle réussite dans un premier épisode tout à fait réussi.

Moch Sa Mhadainn (Outlander saison 5 - Bear McCreary)

Moch Sa Mhadainn est une musique celtique de la saison 2 d'Outlander que Bear McCreary réemploie de manière épique dans cette saison 5. D'une durée à l'origine de 3 minutes, le morceau passe dans The fiery Cross à une épopée de plus de 8 minutes, où le chanteur gaélique Griogair Labhruidh réussit une intense performance, pleine d'énergie, soutenu par les chœurs. 

L'épique qui traverse cette piste est incroyable. L'auditeur est bercé par la mélodie et cette boucle, qui revient encore et encore, devient obsédante. C'est une très belle réussite du compositeur, pour un album d'une excellente tenue.