vendredi 3 mars 2023

[Ma BO cette semaine 5] Paycheck de John Powell (2003)

Avant de voir la lumière avec les séries des Jason Bourne et des Dragons, John Powell était l'un des jeunes poulains d'Hans Zimmer. Après Volte/Face, ce Paycheck lui a permis de retrouver John Woo. L’exercice de style se révèle fort différent, mais Powell s’en sort à merveille.

 




En effet, il installe dès le Main Title une ambiance oppressante et mystérieuse qui ne cessera d’aller crescendo jusqu’à Imposter. C'est une série de piste dominée par les cordes et les sonorités électroniques, que viendra interrompre un bref emballement des cuivres sur Wolf Pack matérialisant la poursuite de manière efficace. Le piano qui impose lentement sa mélodie au cours de Imposter nous prépare à la transition vers action pur, qui se matérialise dans le film par la tromperie autour du personnage de Rachel. Les cordes sont toujours là, menaçantes, quand éclate l’orchestre. 

 



Les cuivres se lancent enfin sur Hog Chase Part 1, et font monter lentement l’intensité. On entend même le début d’un démarrage de moto. Et la dernière minute, avec un orchestre aux ordres, nous plongent définitivement le passage d’action majeure du score. Hog Chase Part 2 confirme immédiatement ce sentiment. Alors que les cuivres impriment le rythme plein pot, les cordes  nous emmènent (et la poursuite avec) dans une ballet terriblement entraînant, où la moto de Ben Affleck zigzague entre les véhicules et les balles. Le court I Don’t remember, avec son piano tranquille, marque une courte pause alors que Ben Affleck et Uma Thurman se retrouvent enfin sans que personne à leurs trousses.
 

 


Même si l'on a quelques pistes de remplissage, Fait Accompli dispose d’un mélodieux développement de cordes qui amorce le final. Car si le trop court The Finger illustre l’affrontement climax, c'est véritablement Rachel’s Party qui conclue de manière incroyable l'album. Reprenant le thème principal, les échanges entre le violon et le violoncelle offrent un morceau apaisé, une conclusion lumineuse et toute en délicatesse qui donne envie d'imaginer plus. J'ai toujours adoré ce morceau, j'aime écrire en me laissant porter par la violon, cela m'a toujours évoqué une quiétude et un moment d'apaisement qui se prête bien aux scènes calmes.



John Powell a démontré avec Paycheck qu'il s'éloignait du style Zimmer pour s'orienter vers une tradition plus orchestrale avec la gestion des pupitres. Son style s’affine, alors que ses capacités dans les pistes 100% action sont un régal pour tout béophile en quête de sensations fortes.

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