Ecrire et lire au temps du Covid19 [semaine 1 et 2]

Mars 2020, nous sommes entrés dans un autre temps : un temps long, lent aussi, alors que le confinement s'installe. Après une première semaine en mode "chouette, une petite coupure", la suite a été un peu plus pesante sur le moral et arriver jusqu'au week-end a ressemblé à une marche à travers le désert. Heureusement, le soleil est là, comme l'écriture et la lecture.

 Copyright Philippe Crochet

Ecrire, c'est aussi s'habituer à un nouveau rythme

Le télétravail a la vertu de permettre au monde des services de tourner, il a aussi le défaut de tout brouiller : la journée commence, mais peine à se finir ; la maison n'est plus un refuge, mais un bureau ; l'ordinateur personnel, le lien avec la famille, les amis ou les loisirs, est aussi l'outil de travail. Une journée de télétravail ponctuelle, avec son cadre, peut pas être comparé à une semaine (ou deux) de cette façon de faire. 

Personnellement, j'en ressens une impression d'inutilité, peut-être parce que mon métier se base d'abord sur des échanges nombreux avec des publics et que leur numérisation à outrance, dans cette période, le rend un peu vain, vu comment le navire France navigue à vue.

Cela ne m'empêche pas de d'avancer sur mes projets, peut-être moins que je ne le voudrais cependant :

- Pour les Larrons de mer, j'ai fini ma relecture, je passe actuellement une dernière "couche" en scannant chaque chapitre avec Antidote, en traquant les répétitions, les formulations lourdes. Le manuscrit a encore grossi, il compte un peu plus de 666 000 signes/219 pages/plus de 111 000 mots. 33 pages scannées sur 219. Quand ce sera terminé, je pourrais dire que c'est bon ! Je vois vraiment le bout du tunnel.

- Traqueurs, un projet de série de space opera, a bien bougé ces derniers temps. Il atteint 123 000 signes sur 300 000 signes, presque la moitié.  Une petite idée de quoi ça parle : Elena est archéologue et met à profit ses talents pour découvrir un vaisseau mythique : le Traqueur. Cet appareil ancien pourrait l'aider à retrouver son mari, brutalement enlevé par des pirates. Sa quête va la conduire à travers une galaxie dangereuse, où la loi du plus fort domine. 

- La lame et le pourpoint, ma nouvelle idée du moment, sera un roman de Fantasy qui portera sur une équipe en mission pour libérer une cité du crime. Il avance tranquillement et vient de dépasser les 45 000 signes.

J'essaie de jongler assez vite d'un projet à l'autre afin de ne pas me laisser enfermer dans le piège de la page blanche, qui pourrait vite s'installer avec ces journées étranges. J'essaie aussi de regarder les films doudous et d'écouter les musiques les plus à même de m'aider. C'est mon petit combat à moi, certes pas à la hauteur de celui du monde actuellement.

Pour rappel aussi, Mots & Légendes met à disposition ses ouvrages eBooks en promotion jusqu'à la fin du confinement, dont Entre la Louve et l'Olympe :

Tout découvrir sur le site de l'éditeur

Bon, et cette PAL/PAR alors ?

J'avais un très bon rythme de lecture avant le confinement (2 à 3 romans par mois), là aussi, il faut se réorganiser. Le changement de rythme a engendré un peu de fatigue, le temps de s'y faire, je suis maintenant revenu dans le coup ! 

Je viens de finir le T2 du Clan des Otori de Lian Hearn, qui a l'intérêt de donner beaucoup de l'importance à Kaede, l'héroïne du cycle avec Takeo, tout en tentant de montrer le quotidien d'un grand domaine dans ce Japon Fantaysé. 

Là, j'ai basculé sur l'Oreille Absolue de Michel Honaker, un auteur français de SF très productif dont c'est ma première lecture. Pour l'instant, c'est très agréable : un polar bien mené.

Je rattrape aussi mes retards en séries et films : je vous propose de découvrir sur eMaginarock mon avis sur Doctor Who saison 12 qu'on peut voir en ligne sur france.tv.

C'est tout pour cette semaine, pensez à vous, les petits loups !