Pour ceux qui se baladent un peu sur le blog, vous avez
pu remarquer que Hans Zimmer occupe une place dans mon petit cœur d'écrivain.
Le compositeur m'offre de belles partitions sur lesquels écrire et je crois que
mon envie de vraiment écouter des B.O. lui doit beaucoup. Entre le Roi Lion,
Rock et Gladiator, il m'a ouvert les portes d'un monde de musiques que je
continue à arpenter.
Après avoir loupé les deux précédents concerts du
bonhomme, qui se fait rare sur scène, j'ai profité du passage parisien de sa
tournée européenne : Hans Zimmer Live.
PS : cliquez sur les noms des pistes et découvrez les versions CD
Ce samedi soir, le Palais des Congrès faisait salle
comble. Au programme, presque deux heures de concert avec une pause de dix
minutes entre deux parties bien distinctes (j'y reviendrai).
Petit mot d'abord sur la salle, que j'avais déjà
fréquenté par ailleurs, pour dire que le PdC est agréable comme salle de
concert mais que la sonorisation pourrait être meilleure. Il y a un petit effet
«mur sonore» qui uniformise
le son, ce qui est dommage.
Côté mise en scène, c'est sobre sur les jeux de lumière
sauf l'intensité sapin de noël de la mise en avant de certaines percussions,
illuminées par en dessous. Pour le reste, rien à redire, même en fond de salle,
chaque spectateur pouvait profiter du spectacle.
Un peu après 20h10, Hans Zimmer arrive sur scène,
accompagné de sa team où l'on retrouve des musiciens avec qui il travaille
régulièrement et des compositeurs proches (Richard Harvey et Nick Glennie
Smith). Ouverture détendue sur Driving Miss Daisy, qui se prête
particulièrement au concert avant un
enchainement dynamique sur Discombobulate, le thème des films Sherlock Holmes.
On finit cette suite sur le thème de Madagascar, l'occasion de révéler
l'orchestre symphonique et le chœur (frenchie) qui apportera sa contribution.
Et là on se dit chouette, c'est vraiment parti !
Le premier film réellement joué est une surprise : USS
Alabama (aka Crimson Tide en VO). En découvrant les premières notes, je me suis
étonné de ce choix tant la BO d'origine sonne synthétique sur le CD. Et là, les
poils se hérissent ! En choisissant de mettre le chœur bien en avant, en profitant
des solistes notamment violon et violoncelle, la team Zimmer a réussi à en
faire une vraie pièce de concert. Le medley joué tourne autour de Roll tide de
l'album…un grand plaisir !
Transition surprenante sur le morceau suivant, joué dans
la continuité, à savoir I60 BPM de Anges & Demons. Pourquoi ce choix ? Sans
doute la continuité chorale. Joué avec force, il offre un premier morceau brut
de décoffrage, ces pistes d'action façon Zimmer qui me fascinent. Je connais
cette piste par c(h)œur et la voir jouer en concert a contribué à garder les
poils de mes bras au garde-à-vous.
On est alors rentré dans ces films qui ont directement
inscrit la BO dans mes goûts de prédilections. L'opening de Gladiator n'a pas
trop souffert de l'absence de Lisa Gerrard, l'enchainement direct sur le début
de The Battle pousse le curseur émotion plus loin. J'aime ce thème, la noblesse
qui s'en dégage. Quand je ferme les yeux, je revois Russell Crowe à cheval, la
revue des troupes, l'attente avant la bataille. Le film m'a sans doute décidé à
me lancer dans des études en histoire. Mais la musique, quant à elle, m'a
toujours transporté, indépendamment du reste.
The Battle en version tronquée met en avant, dans cette
version, la guitare sèche, déjà présente sur le morceau originale - Hans Zimmer a présenté cela comme une version "aventureuse". Le medley passe directement du thème des Saxons à la
charge de la cavalerie romaine, moment épique et intense. Honor Him
assure la transition jusqu'à Now we are free, incontournable, mais c'est là où
la voix de la chanteuse de Dead Can Dance manque le plus.
Arrive alors Lebo M sur scène pour chanter le Roi Lion.
On passe en revue les classiques de l'ouverture du film, puis passe au premier plan Lea Halalela. Cette version
chantée du thème principal du film est un habitué des concerts zimmerien, on
peut notamment en trouver une version en duo sur le CD Wings of a film. La version Hans Zimmer Live est plus pêchue, grâce au binôme
du chanteur (je crois que c'est Zoe Mythiyane) au coffre impressionnant. Suit une version
orchestrale de ce thème que j'adore - particulièrement la version solennelle
que l'on entend quand Simba évoque son père dans le film. Le medley se conclue
sur King of the pride rock au crescendo final toujours aussi impressionnant.
Groggy sur son siège, on apprécie la transition plus
calme vers le Da Vinci Code. La musique de ce film se prête au concert de par
son ton calme, aux chœurs présents. Là encore, le choix interpelle : pourquoi
ne pas avoir lié ce passage à Anges & Démons ? Mystère. C'est donc
Chevaliers de Sangreal qui commence. La version concert met en avant le violon,
en solo, comme sur Election by adoration (Anges & Démons justement !).
Ensuite, on glisse vers une version plus classique avec les chœurs.
Arrive un incontournable, que je craignais un peu du
reste : Pirates des Caraïbes. Je considère que Le Secret du Coffre Maudit et
Jusqu'au bout du monde font partie de ses meilleures BO, mises ensemble. Il y a
une profusion de thèmes, une énergie, un drama qui n'a jamais été aussi bien
synthétisé dans sa musique. Je pouvais donc craindre la sélection des morceaux,
entre passages obligés et regrets par avance.
La suite s'ouvre sur le thème de Jack Sparrow, qui met en
avant le violoncelle avec talent. La violoncelliste, Tina Guo, se montre très
expressive et enflamme facilement le public.
Transition vers le love theme de Pirates 3, et là, c'est
le choc : l'orchestre commence tout simplement à jouer Marry Me ! Vous allez me
dire, quoi de spécial ? Cette piste, qui est une synthèse autour du love theme,
n'est disponible que sur un obscur CD Bonus. Autant dire que la voir jouer
était assez improbable. Surtout que la bande à Zimmer va me faire un énorme
plaisir en jouant la scène du Parachute, déclinaison bouleversante (vers 2:35 sur la suite), envolée
qui fait partie à mon avis des meilleurs morceaux du monsieur. Transition sur
Up is Down puis le classique He's a pirate, la salle est debout pour applaudir
la scène. L'entracte est bienvenue.
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