lundi 30 janvier 2023

[Ma BO cette semaine 1] Foundation de Bear McCreary (2021)

Nouveau rendez-vous : chaque semaine, je vous parle d'une BO ! La musique de films m'accompagne dans mon écriture au quotidien et je vais essayer de vous faire partager cette passion très importante. On parle de films, de jeux vidéos, d'animes à l'occasion  !

 



Bear McCreary est un compositeur à la mode particulièrement occupé depuis 2 ans : entre les Maîtres de l'univers, See, Outlander, le dernier Call of Duty (Vanguard) ou ce Foundation, il a également travaillé sur la série Seigneur des Anneaux et le tout récent God of War : Ragnärock. Est-ce que cette productivité entache sa créativité ? Dans le cas de Foundation, la réponse est non.

 



Car le talent du compositeur a de multiples facettes et c'est paradoxalement sa veine la plus calme qui est mise en évidence dans Fondation. Après un générique classique et efficace, Bear McCreary nous introduit son thème principal.
Il est particulièrement bien exploité dans Gaal leaves Synnax, où la narration se fait ample et prenante. Sa progression évoque le destin inéluctable des personnages, accompagné d'une réelle touche contemplative qui fait toute la différence. A elle seule, cette piste donne envie de découvrir la série.
On regrettera seulement que ce thème omniprésent ne soit pas croisé avec d'autres mélodies aussi fortes, à l’image du faible Anacreon, très basique. Si cela donne une ligne directrice à l'album, cela a également pour conséquence de rendre l'écoute parfois répétitive. The chant of the luminous, avec sa chorale féminine très pure, et ses percussions lancinantes, vient briser cette monotonie.




D'autres motifs brefs sont tout de même présents et colorent certaines pistes, à l'image de The dream of Cleon the first qui profite de la voix chaude de Raya Yarbrough, l'épouse de McCreary. Cela rappellera des souvenirs aux amateurs de Battlestar Galactica tout en offrant une parenthèse enchantée dans la narration, avec ses cordes posées qui adoptent peu à peu un rythme de berceuse. La piste, longue de près de dix minutes, est l’autre gros morceau de cet album.
Autre piste intéressante, The promise of the imperium. Sur une piste longue, l’ami Bear commence doucement avant de gagner en intensité sur un ostinato porté par les chœurs, pour finir sur une note apaisée. Cette piste est l’une des rares à se vouloir vraiment épique dans sa construction, reflet d’une série qui n’a pas l’air porté sur l’action.

Le compositeur a indiqué avoir utilisé une intelligence artificielle pour écrire certains passages de Foundation. Il avait dû y cloner son esprit, car le reste est du Bear McCreary pur jus, très classique et efficace dans les orchestrations.

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