mercredi 2 février 2022

8 souvenirs de ce que j'ai lu, vu ou entendu en 2021

Comme l'année passée, je vais vous parler des œuvres ou passages qui m'ont plu à travers des scènes, des moments particuliers découverts pendant cette année 2021, des pistes de musique parfois, plutôt que d'établir un simple top. Cette année, j'ai assez peu de souvenirs littéraires alors que je lis beaucoup (plus de 15 000 pages d'après mes statistiques Livr'addict). Signe que je n'ai pas eu la main très heureuse sur mes achats d'ouvrage...



 

From Matera with love (Mourir peut attendre, Cary Joji Fukunaga)

Dans le dernier James Bond, c'est le début qui vaut le coup : installé à Matera avec Madeleine pour faire suite à Spectre, James se balade dans cette zone paradisiaque avant d'être rattrapé par son passé. Tout y fonctionne avec délectation, de l'hommage à Casino Royale en passant par les clins d’œil coup de coude, les gadgets, les cascades, ou la musique. La poursuite en voiture est, par exemple, une excellente scène d'action. Dommage que le film n'atteigne plus, ensuite, ce niveau (à part peut-être la séquence à Cuba) avant de sombrer dans les affres du mélo longuet lors de son final.   

 


 

Bear leaves Synnax (Fondation, saison 1 de Bear McCreary) 

Pour cette série que personne ou presque ne peut voir, l'ami Bear McCreary a signé une partition puissante à défaut d'être très originale, qui reprend bien l'aspect grandiloquent que l'on peut rattacher à l'Empire sur le déclin made in Asimov. La piste Gaal leaves Synnax est portée par le croisement réussi entre le Duduk et l'Erhu, une vraie piste "narrative" comme je les aime, car l'on peut fermer les yeux et se laisser porter par la mélodie afin de se raconter ses propres histoires.


 

De la confession au sermon (Sermons de Minuit - Mike Flanagan)

La mini-série Netflix est excellente et j'en ai fait l'éloge par ailleurs. Influencée par Stephen King, elle offre de beaux moments, à l'image de la confession du père Paul (Hamish Linklater) lors de l'épisode 3. La facilité de l'inversion du propos (un prêtre qui se confesse au spectateur) est brisée par les révélations qu'il fait, ce que l'on apprend et comprend sur lui. Cette seule scène, entrecoupée de flashbacks, est indispensable pour mettre en perspective le début du show et ce qui adviendra ensuite. C'est une merveille d'écriture, en apparence posée mais très riche. Et Sermons de minuit compte beaucoup de passages comme celui-là !

 


 

La Maison Atréides (Dune, de Hans Zimmer)

Oui, oui, je sais, la BO de Dune n'a pas fait que des heureux. Zimmer s'est lancé dans le triturage électro, mais contrairement aux dernières fois, il s'en dégage de vrais bons moments et une ambiance particulière qui sert le film. Je suis tombé dans le piège de cette approche celtique de la Maison Atréides et j'aime cette longue piste, entre sa soliste inspirée et ses cornemuses bidouillées, qui couvrent certaines des meilleurs moments du film. Le thème est identifiable et puissant, la suite nous permet de réellement en profiter sans la frustration de l'album commercial, trop haché. Une belle réussite qui, je l'espère, aura des prolongements dans Dune 2...



Vers Arrakis (Dune, de Denis Villeneuve)

J'aurai pu citer tout le film de Denis Villeneuve, tant il m'a plu. Mais il fallait bien choisir un moment, une séquence. C'est sans doute la transition entre Caladan et Arrakis qui me reste en tête, de longs mois encore après avoir vu le film. Paul contemple une dernière fois son monde et plonge sa main dans l'eau, une denrée qui deviendra rare là où il va. La caméra remet en perspective ce plan simple quand on découvre les énormes vaisseaux Atréides en train de sortir des flots pour prendre leur envol. Le gigantisme opposé à la simplicité est clairement un leitmotiv de Villeneuve dans Dune. Il rejoue la même partition lors de l'arrivée sur Arrakis. Sa caméra est collée aux Atréides quand ils atterrissent et que la passerelle de leur vaisseau se baisse. Une cornemuse se met à jouer pour accompagner ce débarquement. Et là, le spectateur entend des dizaines d'autres cornemuses et découvre des centaines d'hommes et de vaisseaux au garde à vous face à la famille. Une vraie claque visuelle.



La symphonie de Lupin (Lupin, 2e partie, de Mathieu Lamboley)

Je vous ai déjà parlé ici de l'intérêt que j'avais trouvé à la série Lupin, malgré ses défauts. Une des qualités de la série Netflix est sa musique, signée Mathieu Lamboley. Le compositeur signe un thème accrocheur pour son personnage principal. Il va en jouer tout au long des épisodes, l'esquissant, le triturant, le jouant à contre-emploi avec un plaisir communicatif pour le spectateur. L'apothéose de ce jeu sera atteint dans le dernier épisode où un passage dans une salle de concert va pousse Lamboley à interpréter son thème avec un orchestre symphonique, avec une ambiance dramatique qui sied bien à la conclusion.



L'homme du Cercle (The Man from U.N.C.L.E, de Daniel Pemberton)

Il est des ritournelles qui séduisent immédiatement, ce Circular Story en fait partie. Daniel Pemberton joue de sa rythmique obsédante pour composer un morceau épique, où la guitare électrique peut croiser les cordes tout en jouant sa petite mélodie, encore et encore. 

Le reste de la musique de Pemberton est à l'avenant, entre hommage à James Bond ou à Horner, style rétro modernisé à coup de guitare électrique, avec de petites colorations ethniques. C'est à l'image de film, fourre-tout hommage de Guy Ritchie qui s'amuse bien (et qui nous amuse également).



Napoléon assiégé, Napoléon résistant (La nouvelle campagne de Russie de Fabien Cerutti)

J'ai donné longuement mon avis sur cette anthologie que j'ai apprécié. Parmi toutes les nouvelles, celle de Fabien Cerutti m'a emballé par son point d'uchronie : si la campagne de Russie avait tourné différemment ? Le texte a cela d'épique qu'en plus de mettre en scène des combats intenses, il alterne son point de vue avec l'aspect politique (autour de Lafayette) qui se révélera tout aussi déterminant que l'héroïsme des soldats.  

C'est d'autant plus surprenant que j'ai peu accroché à la série de romans de l'auteur, le Bâtard de Kosigan, donc on ne peut pas dire que j'attendais sa nouvelle avec impatience.

 

C'est tout pour 2021, on se retrouve dans un an !

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