dimanche 7 juillet 2019

A la tienne, Lasser !

La série Lasser, détective des dieux touche à sa fin avec la parution du 5e et dernier opus de la saga : Trahison et Terres Celtes !




Je me rappelle très bien ma rencontre avec le détective :

J'étais tranquillement accoudé au bar Le grand ennui devant un verre de mon rhum favori lorsque la porte du bar s'est ouverte. Je me suis raidi, le regard vif, mais les pachas ont poursuivi leurs conversations. Ce n'était pas pour moi, apparemment.
Pourtant, un grand gaillard en imper' et vieux costume s'est glissé à mes côtés. Il semblait tout droit sorti d'un roman à la Marlowe et commanda un whisky avec désinvolture avant de se tourner vers moi et de me proposer.
- J'ai une mission pour vous.
Je ne le savais pas encore, mais accepter cette enquête allait m'occuper sept ans, avec son cortège de rire, de tension et d'aventure. Je ne regrette rien.




Le premier tome a été une belle découverte. Des personnages attachants et une ambiance noire décalée en font un divertissement dépaysant et bien mené. C'est drôle, volontairement très référencé, mais ça joue aussi très bien avec la mythologie égyptienne. Les différentes nouvelles qui s'enchainent brossent le portrait de Lasser, qui m'a toujours semblé très "français" avec ses réflexions, son côté bougon, mais sa capacité aussi à se transcender et à mener à bien les enquêtes les plus diverses, ce qui fera sa réputation.






Un second tome plus efficace que le premier. Il profite de l'installation des éléments dans l'opus précédent pour nous lancer à fond dans l'enquête. Entre mythologie, polar second degré, on ne s'ennuie jamais et les relectures sont parfois jubilatoires.
La galerie de personnages est vraiment agréable à suivre car on y retrouve Lasser, bien sûr, et tous ses amis du premier tome. Le style utilisé pour les croquer, direct, convient parfaitement au rythme de l'aventure.  
Comme dans le précédent tome, le dépaysement fonctionne à merveille. Mention spéciale aux différents passages à l'étranger qui permettent de découvrir d'autres civilisations avec leurs divinités connexes. 
Drôle et divertissant, ce Mariage à l'Egyptienne m'a donné envie de découvrir la suite, en espérant aussi bien du tome 3 tant on a envie de continuer l'aventure avec l'équipe de héros mise en place autour du détective !

Comme pour les deux premiers tomes évoqués, ce Lasser 3 se révèle être un excellent divertissement porté par des personnages toujours aussi attachants (même si je râle car Fazimel est vite écartée de l'aventure et c'est dommage !).
Il y a Lasser, certes, mais aussi tout son petit cercle qu’on continue à côtoyer, sur qui l’on apprend de nouvelles choses (comme Hapi !). Le reste, c'est de l'aventure, de l'exotisme et une chouette réécriture des dieux, comme Poséidon qui est gratiné dans cet opus. J’ai aussi beaucoup aimé la description de l’Atlantide, j’y retrouve cet esprit aventureux, proche des BDs comme Tintin ou Blake et Mortimer, qui m’a ravi. A la fin, le pauvre lecteur que je suis n'a eu qu'une envie : enchaîner sur le tome 4 qui est sorti il n'y a pas longtemps. Ça tombe bien...

Quatrième aventure, quatrième réussite, la série continue sur sa lancée sans lassitude. En plus de Lasser, cet opus nous en apprend beaucoup plus sur Fazimel, la fidèle secrétaire muée en enquêtrice de talent. Ce choix de creuser un personnage très apprécié se révèle être un moteur nouveau pour l'intrigue qui fonctionne à merveille.
Le cocktail est toujours le même, l'on continue le tour de la méditerranée avec plaisir et la réflexion est là, au détour des phrases, sur le fanatisme ou le pouvoir. 
J'oserai presque : c'est à mon sens le meilleur de la série avec Mariage à l'égyptienne, le deuxième épisode. En espérant que Lasser reviendra bientôt...

La recette est (très) bien rodée pour ce dernier opus et on retrouve toujours avec plaisir des personnages et des situations qui nous plaisent ! Bien entendu, pour un ultime tome, on recroise quasiment tous les personnages emblématiques de la série dans un au revoir qui ne joue pas avec mes sentiments.
Ce dernier tome se distingue par un peu plus de noirceur et un démarrage un peu confus de "l'enquête" du jour, mais son utilisation/détournement du mythe arthurien est fort réussi (Merlin est amusant, en mode Excalibur) et l'aventure vaut la lecture puisque cette fois, on peut penser aussi à Jules Verne.
La fin laisse les personnages en paix. En espérant revoir Lasser un jour... 


Pour conclure, je ne peux que dire : A la tienne, Lasser ! Et à bientôt !

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