mardi 18 novembre 2025

Alexandre de Vangelis

 

17e épisode de #Ma BO cette semaine

 

Les deux premiers morceaux, Introduction et Young Alexander, résument à eux seuls le style du compositeur Vangelis : synthétiseurs de sortie, accompagnés d’un orchestre et de chœurs dans une élévation progressive et immersive au possible. Et si elle donne le ton, cette ouverture n’augure en rien des grands thèmes qui vont jalonner l’ensemble du score, dont on ne peut que saluer la diversité et la puissance évocatrice.



 

On ne peut pas commencer sans parler de Titans, le plus proche dans son style du Conquest of the Paradise (1492 : Christophe Colomb). Même prédominance des chœurs et même réponse des synthétiseurs avant que les trois (synthés, chœurs et orchestre) ne s’élèvent dans une envolée emprunte de noblesse propre à Alexandre. Aucun rapport avec un déchainement orchestral quelconque, c’est ici la construction thématique simple qui fait son œuvre. C’est d’ailleurs ce thème qui sera rattaché au conquérant, et repris en grande pompe dans Dreams of Babylon. Roxane’s Veil compose lui une seconde piste extrêmement marquante, une mélodie très entraînante, représentant toute l’admiration que Alexandre semble avoir pour son épouse.
Le troisième et sans doute plus beau thème de l’album se trouve être la piste 13, Across The Mountains, essentiellement dominée par chœurs et orchestre. Sa force vient peut-être du fait que l’on ressent à travers ce morceau combien l’aventure d’Alexandre est grande et incroyable, combien également cette quête est démesurée, alors même que ce morceau illustre le passage de cette armée traversant l’Himalaya, et approchant dans leur ascension les dieux. Dernier thème illustratif, Eternal Alexander s’apparente à Titans dans la progression, mais se veut beaucoup plus glorieux encore. Comme pour illustrer, une dernière fois, ce personnage exceptionnel qu’était Alexandre (il est d’ailleurs repris de manière mélancolique dans Tender Memories).



 

Deuxième axe du cd, le côté aventureux qui nous emmène de la Perse à l’Inde en passant par la Grèce. One Morning at Pella, calme et reposant comme ce dont a besoin l’enfant Alexandre en Macédoine, est une piste inédite et propre au CD, car n'apparaissant au final pas dans le film. Roxane’s Dance et son ton volontairement arabisant, Bagoa’s Dance et son approche plus percussive, ainsi que les deux pistes suivantes (Eastern Path ainsi que Gardens of Delight), tout est fait au milieu de l’album pour nous faire voyager aux quatre coins de l’empire bâti par Alexandre.
Chant et Immortality installent une ambiance mystérieuse, avec une dominante de chœurs masculins. Malheureusement, l’impact de ses pistes, rassemblés avant le final du cd, à de quoi surprendre tant elles semblent perdues. De plus, leur côté quelconque crée un certain creux dans une écoute globale. Dommage.
Heureusement leur répond la fureur des trois morceaux d’actions : The Drums of Gaugamela, The Charge, et Preparation, les pistes employées pour les deux batailles du film. Ici, les percussions barbares échangent avec des chœurs émotionnellement très forts, dans l’aigu. Le motif épique, dans la première piste citée, est puissant grâce à l’orchestre déchaîné et symbolise la charge d’Alexandre à Gaugamèles, extrait le plus épique de l’ensemble du score. 


Cette musique t'aide à écrire ?

Cette BO m'emporte avec ses thèmes entrainants et j'ai déjà dit combien je pouvais accrocher à la thématique pour avancer et écrire. Il y a ici aussi un effet d'association au film, que j'aime beaucoup malgré ses défauts et qui me permet de m'immerger dans son ambiance. Résultat, j'écoute The Drums of Gaugamela et je vois mes personnages charger à cheval ; je vibre sur Across The Mountains et mes héros accomplissent des aventures prodigieuses. Pour écrire de la Fantasy, ça fonctionne très bien comme pour Gladiator !

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