Ce vendredi 21 mars 2025, rendez-vous était pris au Zénith de Strasbourg pour profiter de la version live en concert de Gladiator. Le film fête ses 25 ans cette année et pour l'occasion, l'orchestre était accompagnée d'une invitée de marque : Lisa Gerrard.
20h. L'orchestre et les chœurs s'installent, suivis du chef d'orchestre et de Lisa. La lumière diminue. Nous entrons de plein-pied dans le film avec l'ouverture et la bataille. C'est un moment intense, virevoltant, qui expose ses thèmes dans un ballet opératique. J'adore ces 18 minutes qui m'ont fait dresser les poils sur les bras par leur puissance. Si l'ensemble est très bien joué, on note toutefois de petites variantes dès ce démarrage : l'orchestration est plus sèche que la version originale, où les synthés d'Hans Zimmer enrobent les sections de l'orchestre d'un son plus rond. Cela donne une différence agréable à l'écoute.
La première partie dure 1h18 et s'arrêtent un peu avant la fin du passage à Zucchabar. Elle est l'occasion de découvrir la principale différence entre la version film et la version live : la chorale. Le nombre important de choristes divisé en deux sections (un chœur féminin à gauche, masculin à droite) leur donne beaucoup de puissance, ce qui transforme certaines scènes. La plus marquante est ici la fin de la séquence The might of Rome, où Commode arrive dans la cité. Un chœur masculin revient en écho à plusieurs reprises quand il retrouve les membres du Sénat. Sur l'album d'origine, ce chœur commence déjà très bas en meurt en fin de piste. Ici, il démarre très haut et donne une force supplémentaire à une scène qui n'est pourtant pas la plus marquante du film.
Dès le retour pour la seconde partie, cette chorale ne va cesser de m'étonner : le dernier combat à Zucchabar est magnifié par son énergie, la conclusion de Barbarian Horde réussit à être encore plus épique que l'originale, tout le final est soutenu par cette puissance décuplée. Peut-être un peu trop d'ailleurs dans le générique de fin, où ce même chœur s'impose sur Lisa Gerrard et l'orchestre, ce qui tronque légèrement le final de Now we are free.
J'ai déjà parlé de mon rêve d'entendre la chanteuse de Dead can Dance en live, autant dire que ce rêve est désormais tout à fait réalisé. Elle traverse la BO de sa voix puissante et parvient encore, à 63 ans, à la moduler comme si l'on découvrait le film. J'ai vraiment été enchanté par sa performance.
Gladiator fait partie de ces BO qui m'accompagnent depuis très longtemps. Je l'ai écouté tellement souvent que je la connais par cœur, mais le ciné-concert m'a permis d'y découvrir des variations bienvenues du fait de la mise en avant de certains instruments que l'on entend de manière moins marquées sur CD/dans le mixage d'origine du film : les cymbales n'ont jamais sonné aussi fortement par exemple, et l'on entend peut-être plus le violoncelle sur I am not merciful concert que dans l'original. Ces petits plaisirs viennent compléter une exécution très fidèle par ailleurs.
A noter qu'au terme du générique de fin, l'orchestre a reprit le final de Barbarian Horde dans une nouvelle version très puissante, le tout accompagné d'images du tournage et de coulisses. Une très bonne idée qui offre une conclusion qui permet de prolonger de quelques minutes le plaisir.
Cette musique t'aide à écrire ?
Cette musique fait partie de mes routines d'écriture : elle est opératique, dramatique, pleine d'action et elle suscite en moi plein d'images liées au film. En pleine rédaction de mon nouveau projet de Fantasy antique, vous vous doutez bien que c'est très utile !
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