dimanche 5 janvier 2025

8 souvenirs de ce que j'ai lu, vu, entendu en 2024


 

 Comme l'année passée, je vais vous parler des œuvres ou passages qui m'ont plu à travers des livres, des scènes, des moments particuliers découverts pendant cette année 2024, des pistes de musique parfois, plutôt que d'établir un simple top. 

 

Affiche La Diplomate Keri Russell

Une nouvelle belle journée en Ecosse (La Diplomate saison 2 – Episode 4)

La Diplomate est une série Netflix dont le succès repose, je pense, sur deux choses : une écriture des personnages très dynamique, à base de dialogues ping pong façon A la Maison Blanche (d’ailleurs Alex Graves est un réalisateur commun) ; une intrigue plutôt thriller qui parvient à marier politique/histoires individuelles avec talent.

Dans ce 4e épisode, Kate Wyler (Keri Russell, excellente) voyage en Écosse à l'invitation du Premier Ministre britannique. Elle entend le mettre en présence d'une femme qui l'a trahi afin de voir comment il va réagir. Sauf que sa réaction va faire tout déraper et tendre les relations aussi bien avec le gouvernement qu'avec les écossais. La longue séquence est aussi drôle que dramatique, la série se tenant toujours à la limite entre les deux. C'est sans doute le meilleur épisode de la série et c'est toujours bon signe quand tous les bons moments ne sont pas concentrés en saison 1. Je vous invite à tenter le coup, ce n'est pas long et assez attachant, à mon avis.


Couverture le chemin du paradis Sam Wasson Francis Ford Coppola

Le chemin du paradis : Une épopée de Francis Ford Coppola...et quelle épopée ! (Sam Wasson)

Dans ce livre, le journaliste Sam Wesson revient sur l'épopée des studios Zoetrope, quand Coppola a failli réussir à créer un grand concurrent aux studios hollywoodiens en surfant sur la vague de ses impressionnants succès (les deux Parrains, Apocalypse Now). Il va échouer pour de nombreuses raisons. L'ouvrage s'appuie sur des récits externes et des témoignages, notamment de l'épouse du réalisateur, et se structure autour du tournage cauchemardesque d'Apocalypse Now. C'est aussi excitant que sombre, tant la psyché torturée de Coppola le rend assez peu sympathique. C'est une aventure en soi, où Wasson a réussi à retranscrire le déluge de la période avec un travail journalistique conséquent, un rise & fall passionnant qu'on peut lire facilement afin de découvrir les coulisses du cinéma.

 


 

The Power (Baldur's Gate 3 OST, Boris Slavov)

J'ai déjà parlé plus longuement de la BO qui m'a accompagné en 2024, je ne reviendrai donc que sur une piste : The Power. Cette piste figure en deux versions sur l'album, soit orchestrale, soit chantée. La version avec paroles est portée à la fois par le chant envoutant de Sarah Baylus, mais aussi par des notes un peu plus rock qui portent l'ensemble. Une très belle version qui permet de conclure la BO et d'offrir une chouette variation sur un thème qui traverse toute la musique de ce jeu vidéo. 


Couverture Horace McCoy les rangers du ciel

Rangers ! En vol ! (Les rangers du ciel - Horace McCoy)

Voilà une lecture très surprenante : un Ranger du Texas créé une unité volante pour combattre la Patrouille Noire, une association de malfaiteurs des airs qui sévit entre le Mexique et le Rio Grande. L'auteur a servi dans l'aviation américaine pendant la 1ere Guerre Mondiale et y infuse certaines de ses réflexions ainsi que son expérience. C'est un fix-up, mais les nouvelles se suivent réellement : un indice ou arrestation dans la nouvelle 1 va conduire à l'enquête de la nouvelle 2 et ainsi de suite.

Dans un simili-western, l'auteur orchestre des enquêtes et des duels aériens très dynamiques. Le héros Frost est sans peur et sans reproche, mais n'hésite pas à tuer. Les nouvelles se suivent réellement pendant les 2/3, dépeignant un duel avec les avions noirs, gang de contrebandiers également constitués d'As du pilotage. Je le conseille, c'est vraiment très agréable et dépaysant !


Dune 2 Atreides burning

L'aigle se consume (Dune 2 - Denis Villeneuve)

Dune 2 a été un évènement et j'en ai déjà parlé. Comme souvent avec le réalisateur Denis Villeneuve, il reste des images en tête avec cette esthétique très particulière qu'il porte depuis de nombreuses années. L'un des tout premiers plans du film est extrêmement marquant : alors que les Harkonnens ont remporté la bataille d'Arrakeen, ils brûlent les corps des vaincus. L'aigle emblème des Atréides, fixé sur un uniforme, fond tout doucement en raison de la chaleur. C'est un plan très fort symboliquement qui ouvre cet opus de manière magistral.


Couverture Assassin Royal 3 Robin Hobb la nef du crépuscule

Une génération arrive à sa fin (L'Assassin royal, tome 3 - Robin Hobb)

Robin Hobb a un talent certain pour faire exister tous ses personnages, même les secondaires. Dans le tome 3 (en français) de l'Assassin Royal, intitulé la Nef du Crépuscule, elle va y décrire grâce à son intrigue l'effacement progressif d'une génération au sein de son univers. C'est très subtilement amené alors que le héros, Fitz, assiste sans pouvoir réagir à ce temps qui s'achève. Si ce tome est un pivot dans l'intrigue, il profite de la grosse construction narrative des deux premiers épisodes, qui sont essentiels pour ce basculement.

Je n'ai pas encore fini le premier cycle, mais je peux dire que l'Assassin Royal est une super lecture !


Affiche TÁR - Todd Field Cate Blanchett

Cancelculture, cancel-Tar (TÁR - Todd Field)

Un film très prenant sur un personnage plein d'égo, d'hubris et de certitudes qui va avoir du mal à accepter de déchoir. Le personnage principal, excellemment interprété par Cate Blanchett, est détestable. Pour autant, le spectateur voit venir les ennuis avant elle et ne peut que se poser des questions sur sa chute rapide et brutale.

C'est passionnant à suivre, aussi bavard que mélomane, avec une ambiance pesante qui nous plonge dans la vie que Lydia s'est construite. Il y a un passage avec un discours #cancelculture très amusant à suivre lors du cours que Blanchett donne à Julliard. On sent l'opposition entre deux générations, deux façons de penser totalement opposées et cela fait tout le grain de la séquence. 



The Last Wave (One more river to cross - The Ferrymen) 

C'est ma découverte métal de cette année : le groupe The Ferrymen, qui a déjà sorti 3 albums et dont le 4e arrivera en 2025. Avec son dernier album en date, One more river to cross, le groupe fait la part belle à la voix de son chanteur, Ronnie Romero, qui parvient à donner une ampleur dramatique à l'ensemble. L'album porte particulièrement sur du post-apo dans son thème, mais c'est très succinct et j'ai beaucoup accroché à l'approche "Hard rock FM" de certains morceaux, comme ce The last wave entrainant !


Et vous, gardez-vous des souvenirs, des images de 2024 ?

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