jeudi 6 juillet 2017

Lectures SFFF françaises #7

Fonction des lectures du moment, ce billet à publication irrégulière a pour but de synthétiser ce que j'ai aimé dans mes lectures SFFF française. Pour rappel, le précédent billet est par là.





Bifrost 86 : Spécial Richard Matheson (Le Belial)
Nouveau Bifrost, nouveau dossier consistant sur l'auteur de Je suis une Légende, avec une biographie, deux interviews, des retours sur le lien avec le cinéma (les adaptations de son roman phare notamment) et autres guides de lecture très complets. Une redécouverte très réussie pour un dossier tout-terrain et ambirieux. 
Toutefois, la partie nouvelle de ce numéro m'a un peu désorientée : celle consacrée à Matheson (Journal d'un monstre) fait quatre pages et donne envie d'en lire plus ; l'autre texte est une longue (et excellente) novella de Laurent Genefort dans son univers d'Omale dont on se demande ce qu'elle fait là, associée précisément à ce dossier. Le tout parait déséquilibré, même si la qualité du contenu est au rendez-vous.

Étoiles Mourantes de Jean-Claude Dunyach et Ayerdhal (Mnémos)
Dans un univers où l'humanité s'est séparée en plusieurs rameaux, autant de sous-entités dans l'espèce mère, les animaux-villes, de gigantesques cités volantes et vivantes, provoquent une réunion de tout ce beau monde en orbite d'une étoile mourante. Derrière ce pitch terriblement SF se trouve un roman (trop) ardu à lire où certains concepts échappent à mon petit entendement. C'est de la hard science et je ne suis toujours pas client de ce genre. 
Mais l'ambition du récit, des personnages féminins très réussis et une variété bienvenue entre les différents points de vue, bien croqués, empêchent de véritablement s'ennuyer. C'est original en tout cas, passionnant parfois, mais trop difficile à cerner pour moi. Dommage.

Boudicca de Jean-Laurent Del Socorro (ActuSF)
Portrait de la reine des Icènes, Boudicca aborde une période où l'Empire Romain est déjà bien implanté, un empire qui continue son expansion. Ce qui intéresse principalement  Jean-Laurent Del Socorro, c'est la femme derrière le nom. Cet optique est vraiment réussi dans le roman car il réussit à nous faire entrer dans sa vie dans se placer, à l'instar des sources, dans le seul optique de la révolte contre les romains.
C'est un portrait plus surprenant dans l'intime que dans la castagne, qui esquisse avec talent les problématiques auxquelles sont confrontés Boudicca, son caractère, ses failles. J'ai toutefois trouvé le roman un peu court pour sentir le souffle de l'histoire. Je trouve également surprenant son rattachement à la Fantasy, alors que globalement elle est quasi-absente de l'ouvrage. Les ellipses m'ont parfois frustré. C'est toutefois une découverte agréable !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire