samedi 25 mars 2017

Lectures SFFF françaises #6

Fonction des lectures du moment, ce billet à publication irrégulière a pour but de synthétiser ce que j'ai aimé dans mes lectures SFFF française. Pour rappel, le précédent billet est par là.


Le feu de dieu de Pierre Bordage (Au Diable Vauvert)
C'est assez rare que j'en lise - car ce n'est définitivement pas ma tasse de thé - mais voilà un roman post-apocalyptique français, de la plume de Pierre Bordage. C'est une lecture moyenne, qui vaut surtout pour sa partie survival autour du héros, Franx. Le reste de la famille, que l'on suit en alternance, tombe dans les poncifs les plus éculés. Cette succession de points de vue nuit au rythme. Pour le reste, Bordage tient la barre sans vraiment nous surprendre, le personnage de la jeune fille Surya devenant à la longue un moyen facile de résoudre les situations et de faire avancer mécaniquement l'intrigue. Dommage car ça reste efficace dans le style, on sent l'auteur chevronné aux commandes.

Les Nefs de Pangée de Christian Chavassieux (Mnémos)
Découverte d'un nouvel auteur de Fantasy avec ce roman qui est un coup de cœur. Christian Chavassieux présente un univers riche, décrit avec talent, autour d'un scénario que l'on croit d'abord classique, mais qui évoque avec passion des références aux récits mythiques autour de la navigation (successivement, on pense à Homère, Moby Dick etc...).
La première partie présente les enjeux, les personnages et lance le récit avec lenteur. L'alternance de points de vue ne m'a pas emballé, toutefois elle présente avec justesse un monde nouveau et ces bases seront rapidement ébranlées.
L'auteur réussit un brillant renversement de perspective qui surprend et rend la deuxième partie du récit encore meilleure dans son jusqu'au boutisme. Chavassieux n'hésite pas à surprendre, à tuer, à retourner dans un rythme trépidant et un chouette sens du tragique. Seul regret : une conclusion un peu rapide, même si elle cadre avec le mode de récit choisi. Un chouette roman !

Chronique du Soupir de Mathieu Gaborit (Le Pré aux Clercs)  
J'ai eu de la difficulté à m'immerger dans les premières pages de ce roman. L'idée de départ est en effet brillante, mais le scénario peine à nous en présenter rapidement les enjeux. L'histoire est beaucoup trop longue à démarrer et trop rapide dans sa conclusion. Le style, très travaillé avec un texte au présent (original et bien maîtrisé), entraine trop de digressions. Dommage car le scénario a beaucoup de potentiel et Lilas, l'héroïne, pourrait être attachante. Toutefois, on n'est pas emporté dans le récit, ce qui m'a laissé en dehors de l'histoire, spectateur de tous les défauts de l'ensemble.
Une lecture à oublier.

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