mercredi 27 avril 2016

[Inspi] Hans Zimmer Live 2/2


Vous pouvez lire la première partie par là.

L'entracte se termine, juste une occasion pour moi d'évoquer la rupture de ton entre la première et la deuxième partie. Ce qui suivra fonctionnera plutôt comme un concert de rock, mettant en avant la guitare électrique pour mon plus grand plaisir. Toutefois, cela va rendre ce second acte plus massif, dans tous les sens du terme, ce qui occasionne un sentiment de trop plein dans l'enchainement des morceaux, surtout vu le choix du programme.

On reprend avec True Romance, sympatoche comme tout, enchaîné sur Rain Man, deux thèmes plus légers de Hans Zimmer écrits dans la première partie de sa carrière. On notera que la deuxième partie de la version Rain Man en concert est déjà plus agressive, mettant en avant la guitare électrique pour une version plus rock dans l'esprit - qui me va bien, cela évite de trop dater le synthé.


Man of Steel s'ouvre sur du piano, citation touchante du thème avant de basculer sans transition sur le final de l'album. Cela correspond basiquement à la piste What are you going todo when you are not saving the world ? et c'est une petite déception. D'abord l'enchainement est bref, ensuite il y avait de la place pour plus de variété dans la sélection (un exemple ou un autre).

La transition calme est assurée par le culte Journey to the line de la Ligne Rouge, autre morceau classique de Hans Zimmer. Interprétation sobre, la salle plongée dans le noir, avec l'animation d'une ligne rouge sur l'écran qui finit par baigner l'orchestre. Chouette passage tout en puissance grâce à la progression dramatique du morceau et à la mise en scène. Un autre excellent moment de ce concert.

Arrive le seul miscast de cette setlist, Electro de Amazing Spiderman 2. Qu'on ne se méprenne pas, j'aime cette piste et le jeu entre la chorale, le hautbois puis l'orchestre est dynamique. Mais la version jouée est à ce point massive qu'elle a formé le fameux mur sonore que j'évoquais en première partie : une désagréable impression que rien ne se détache, que tout se joue en même temps sans nuance, c'est dommage.  J'en ai senti le siège vibrer, chaque percussion doublée de riff de guitare faisant pulser une onde…certes ça déménage mais concrètement je n'étais pas venu entendre ça. D'autant que si je comprends le souhait de l'inclure dans le programme, il aurait fallu que ce soit moins long et moins agressif, même si la partition pour le coup s'y prête moins que pour Superman.


On passe ensuite à la trilogie Dark Knight et après l'ouverture sur les sonorités électro du Caped Crusader, on remet ça avec une version rock très intense du thème du Joker. L'anarchie musicale bouscule l'auditeur mais l'enchainement avec l'imposant Elektro m'a semblé trop gourmand, au point que je n'ai pas apprécié le medley…et pourtant quel programme dans le reste de cette suite.
On débute par Like a dog chasing cars, piste d'action qui me plait beaucoup habituellement et que l'orchestre réalise avec panache, avant de revenir au thème du Batman puis d'enchainer sur celui de Bane. Hans Zimmer prend alors le micro pour tenter de lancer la reprise du chœur dans la salle, sans succès malheureusement. Peu importe, l'intensité monte jusqu'à se conclure sur la fin poignante de Rise (à partir de 1 minute environ) de The Dark Knight Rises dans une version réorchestrée.
L'occasion de parler des disparus pour Zimmer, qui a tout au long du concert introduit certains morceaux, rendant hommage à Tony Scott, Heath Ledger ou évoquant les attentats de Paris. Des interventions simples ou drôles qui ont été très bien perçues par la salle.

Le final devait s'appeler Interstellar. J'ai évoqué le film précédemment et sa musique contribue à l'ambiance particulière du dernier Christopher Nolan en date. L'émotion est au rendez-vous car la progression du medley fonctionne du tonnerre, allant de Day One à No time for Caution avant de se conclure sur une reprise de STAY doublée à la guitare électrique, bonne idée, très intense et émouvante. 

La salle est debout, acclame le groupe et l'orchestre. Hans Zimmer salue, s'éclipse. Bon, là tu te dis ahah, il y  a un bug - enfin, là je parle de l'observateur attentif de l'affiche qui n'avait rien d'autre à faire en attendant devant le Palais des Congrès. Ben oui, Inception est affiché en grand mais ne figure pas sur le programme ?
En bon spectacle rodé, le groupe revient donc et ouvre sur les premières mesures de Half remembered dream puis bascule sur un épique Dream is Collapsing, morceau emblématique où le guitariste Johnny Marr se fait bien plaisir. L'enchainement est parfait sur Mombasa, plus nerveux. La conclusion est apportée par Time, attendu certes, mais terriblement bien choisi pour finir un tel concert. C'est un morceau assez lent, élégiaque comme Zimmer les écrit, où il a pu finir tranquillement au piano accompagné d'une seule violoniste. Un dernier beau moment pour graver l'image du concert dans les esprits.

Deux heures plus tard, tu es vidé (comme toi, ami lecteur arrivé au bout de ce double article). Une éventuelle sortie CD fera une très bonne synthèse/compilation des travaux de Hans Zimmer. Je confesserai avoir préféré la première partie, plus centrée sur les BO qui m'ont fait adoré le compositeur. La deuxième partie a été trop intense, globalement elle gêne un petit peu la digestion du concert dirons-nous. Mais que de souvenirs dans la tête et l'envie, avant tout, de prolonger le plaisir en écoutant chaque BO...pour écrire, bien entendu !

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