J'ai commencé à bosser les corrections suite à béta lecture du Temps des Tyrans. Deux éléments rendent cette étape essentielle :
- Quand j'écris, en plein processus de création, je suis incapable de pointer les erreurs internes, ce qu'on appellerait les incohérences qui peuvent ruiner une histoire. Exemple flagrant : un soldat qui a frappé son supérieur ne fait pas de prison pour ça, ce qui rend l'évènement tout à fait stupide alors que le but était de rendre le soldat bad ass. Effet loupé, personnage flingué par manque de cohérence dès sa première apparition (ou presque). Un regard extérieur permet de gommer ce style d'erreur assez facilement.
- Mes premiers jets sont incroyablement approximatifs. Comme j'ai tendance à écrire mes textes (nouvelles ou plus longs travaux) par bouts et dans le désordre chronologique, je copie-colle, je modifie, je tente, je défais un nombre incalculable de fois. Cela engendre des problèmes stylistiques, parfois de contenus. Il est impératif pour moi qu'un avis externe m'aide à reprendre le texte dans sa globalité.
De toute façon, un écrit peut toujours être en mouvement, j'ai accepté depuis longtemps le fait que je n'écrivais rien de définitif. Il m'est arrivé de me prendre le chou sur des commentaires de jury/correcteurs d'Appels à Textes, c'est normal. Ce n'est pas toujours évident à accepter, il ne faut pas dire amen à tout mais garder en tête ce recul que la personne en face de toi peut avoir.
Un article intéressant d'EspacesComprises résume bien la bêta-lecture du début à la fin. Chacun vient chercher avec la bêta ce qu'il veut avoir : avis sur l'histoire, le style, la cohérence du tout.
Les premiers chapitres du TdT sont amendés, passons à la suite...
La tête dans le guidon, c'est bon pour expulser la matière brute du magma créatif, ça donne souvent les meilleurs moments émotionnels et les ambiances les plus réussies. En revanche, c'est vrai qu'il est très dur d'en sortir soi-même pour avoir le recul nécessaire à la taille du diamant brut...
RépondreSupprimerLa différence dans l'acceptation des commentaires "ne pas dire amen à tout" vient probablement aussi du degré de confiance qu'on a avec le correcteur/jury. Sans citer de nom, quand on t'avais reproché un détail sur la cuisine romaine antique, tu pouvais te rendre compte que c'était un domaine ou le correcteur n'avait pas autant de compétences... Et je suppose que dans certains cas il peut en aller de même pour des choses moins factuelles comme le style ou la "posture", si vous êtes de deux écoles littéraires différentes...
Commentaire HS par rapport à cet article:
RépondreSupprimerJ'ai consulté votre blog et j'ai découvert que vous avez aussi apprécié Chris Colorado.
Sachez que si vous êtes intéressés j'ai en ma possession le début du scénario de la saison 2 qui ne verra malheureusement jamais le jour.
Mon mail: siriusv02@hotmail.com