*Cet article porte sur la littérature SFFF et l'Antiquité, dans le prolongement du roman*
Alexandre le Grand et les aigles de Rome est un roman de l'auteur espagnol Javier Negrete, édité par les éditions l'Atalante et disponible depuis peu en format poche.
Résumé :
Alexandre le Grand est mort à Babylone le 28 daisios au soir, c’est-à-dire le 10 juin de l’an 323 avant J.-C., à l’âge de trente-trois ans.
Alexandre le Grand ne meurt pas ce jour-là. Un mystérieux médecin qui se dit envoyé par l’oracle de Delphes le sauve d’une tentative d’empoisonnement.
Six ans plus tard, Alexandre a tourné son regard vers l’Occident. Sur le chemin de ses nouvelles conquêtes se dresse alors la république de Rome, tout autant que lui convaincue de la grandeur de son destin. Qui des phalanges macédoniennes et des légions romaines aura la suprématie ?
Alexandre le Grand ne meurt pas ce jour-là. Un mystérieux médecin qui se dit envoyé par l’oracle de Delphes le sauve d’une tentative d’empoisonnement.
Six ans plus tard, Alexandre a tourné son regard vers l’Occident. Sur le chemin de ses nouvelles conquêtes se dresse alors la république de Rome, tout autant que lui convaincue de la grandeur de son destin. Qui des phalanges macédoniennes et des légions romaines aura la suprématie ?
Nous plongeons donc dans l'uchronie ici avec un point de divergence très excitant pour tout amateur de l'Antiquité : et si Alexandre avait survécu ? L'angle choisi par Negrete est de confronter la puissance bien établie de cette période (l'empire d'Alexandre sous une forme consolidée) et la force émergente du moment (Rome donc). C'est sans doute le biais le plus excitant de l'uchronie, à savoir proposer un conflit impossible, mais diablement grisant.
Pourquoi est-ce si emballant ? Car l'ont fait face à deux monuments de leur temps, aux stratégies diamétralement opposées, mais au but commun. Quand l'auteur réussit en plus à rendre très crédible historiquement l'uchronie proposée, on ne peut que se réjouir.
On va donc suivre alternativement différents points de vue construits autour de Nestor, le personnage principal, un mystérieux médecin qui a sauvé la vie d'Alexandre à Babylone. Du fantassin grec à Perdiccas, chef des Compagnons, de la famille Julii à Alexandre lui-même, il va participer à l’entremêlement des fils de leurs destins.
Pour le contenu historique, le trop est parfois l'ennemi du bien, mais quel plaisir de rencontrer une plume érudite sur l'histoire de l'Antiquité. Javier Negrete aborde l'astronomie antique, la philosophie, la guerre ou la littérature avec luxe de détails. Si ce point peut faire peur au néophyte, il est mené de main de maître.
Plus amusant, l'auteur espagnol a manifestement vu le film Alexandre d'Oliver Stone et y glisse quelques clins d’œil.
D'un point de vue narratif, le roman tient toutes ses promesses et le combat promis, qui s'étale sur environ 80 pages, est le gros morceau du dernier tiers. De ce point de vue, le lecteur n'est pas floué. Mon seul regret est qu'il est évident que ce n'est qu'un premier tome d'un cycle plus grand, dont nous n'aurons jamais la suite. Aussi, si le duel est tranché à la fin de l'ouvrage, les arcs de certains personnages restent en suspens une fois la dernière page tournée, ce qui est assez frustrant.
Une lecture à conseiller pour l'uchronie qu'elle propose, mais attention à la déception sur l'absence de conclusion quant au devenir de plusieurs héros.
On va donc suivre alternativement différents points de vue construits autour de Nestor, le personnage principal, un mystérieux médecin qui a sauvé la vie d'Alexandre à Babylone. Du fantassin grec à Perdiccas, chef des Compagnons, de la famille Julii à Alexandre lui-même, il va participer à l’entremêlement des fils de leurs destins.
Pour le contenu historique, le trop est parfois l'ennemi du bien, mais quel plaisir de rencontrer une plume érudite sur l'histoire de l'Antiquité. Javier Negrete aborde l'astronomie antique, la philosophie, la guerre ou la littérature avec luxe de détails. Si ce point peut faire peur au néophyte, il est mené de main de maître.
Plus amusant, l'auteur espagnol a manifestement vu le film Alexandre d'Oliver Stone et y glisse quelques clins d’œil.
D'un point de vue narratif, le roman tient toutes ses promesses et le combat promis, qui s'étale sur environ 80 pages, est le gros morceau du dernier tiers. De ce point de vue, le lecteur n'est pas floué. Mon seul regret est qu'il est évident que ce n'est qu'un premier tome d'un cycle plus grand, dont nous n'aurons jamais la suite. Aussi, si le duel est tranché à la fin de l'ouvrage, les arcs de certains personnages restent en suspens une fois la dernière page tournée, ce qui est assez frustrant.
Une lecture à conseiller pour l'uchronie qu'elle propose, mais attention à la déception sur l'absence de conclusion quant au devenir de plusieurs héros.
Merci pour cette suggestion, c'est très tentant ! Pourquoi pas de suite ? Le roman n'a pas marché ou l'auteur est décédé ?
RépondreSupprimerL'auteur a continué à écrire, mais pas dans cet univers... donc je ne sais pas trop. Malheureusement, il n'a pas (plus ?) de site officiel et du coup les infos sont éparses. Il semblerait qu'il soit plutôt partie, désormais, sur des romans purement historiques (Salamine, Sparte...)
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