dimanche 23 novembre 2014

Vu : Interstellar

Non non, je ne suis pas mort mais très occupé jusque là, heureusement l'horizon se dégage un peu pour les prochaines semaines et je vais pouvoir me libérer un peu de temps. Je reviens avec un avis "sur le film qu'il faut basher en ce moment", j'ai nommé Interstellar de Christopher Nolan.
Pour un blog sur un univers de space opera, il me semblait normal d'en parler.




Résumé :
Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. (copyright Allociné)


ATTENTION : je rentre dans le détail concernant le scénario du film.

Je suis ce qu'on appelle un "nolanien" dans le sens où j'apprécie fortement tous les films du réalisateur anglais, notamment pour son sens du récit et l'aspect implacable du scénario rouleau compresseur. Mon film préféré est le Prestige car il montre là-dessus une grande intelligence dans sa construction. Aussi, je peux l'annoncer d'emblée : Interstellar a tous les défauts habituels de ses productions avec un montage parallèle prévisible, du blabla explicatif et technique jusqu'à l’écœurement, des tunnels narratifs qui ont tendance à sacrifier les persos au profit de la mécanique très voyante du récit comme le passage avec le Docteur Mann (Matt Damon qui guest starise dans un rôle à contre emploi). Voilà de quoi évacuer les critiques.



Interstellar est d'abord un film qui m'a fait rêver. Les images de l'espace sont saisissantes de beauté et propose une réelle évasion dans le silence de l'espace. Son alternance de séquences intenses et de moments contemplatifs est propice à la contemplation, bref c'est un long métrage qui nourrit l'imaginaire, c'est son grand atout.
La dernière production de Christopher Nolan est plutôt avare en scènes d'actions, les rares séquences touchent justes, c'est d'ailleurs l'antithèse de Gravity (Alfonso Cuaron, 2013) qui dans un cadre similaire offrait une succession de situations tendues jusqu'à plus soif. Dans Interstellar, on peut tout simplement apprécier le sens du grand spectacle de son réalisateur avec des séquences de grande classe et des plans qu'on avait envie de voir depuis longtemps - de faire même si je peux le dire ainsi.
Car oui, c'est un film de SF même si l'on évacue son discours pseudo scientifique. Il paie son tribut à la majorité des classiques du space op avec un profond respect, de 2001, l'Odyssée de l'Espace à Star Wars, dans un vaisseau qui n'a cessé de me faire penser à l'Odysseus de Ulysse 31 (ce qui sous les touches de mon clavier est un compliment). Et ça, je ne pouvais qu'aimer.

La spécificité d'Interstellar, dans la filmographie de son réalisateur est qu'on y découvre un Nolan inédit, un Nolan touchant et poétique qui m'a fait pleurer pour la première fois depuis longtemps devant un écran de cinéma. Il a su ramener son film à auteur d'homme alors qu'il traite de sujets graves et importants comme la survie d'une espèce, la fin du monde, la mort, l'entropie. Et aussi jouer de la perle de son casting, j'ai nommé Matthew McConnaughey (qui bouffe toutes les scènes avec un charisme +100), pour nous impliquer dans la quête de cet héros très Nolanien : Cooper est un héros égoïste mais prêt à se sacrifier pour le plus grand monde, un héros qui aime et dont l'amour est un moteur pour refuser la défaite coûte que coûte.
Le scénario nous parle d'abord d'une histoire d'amour entre un père et sa fille à travers le temps. La scène la plus touchante est sans aucun doute celle où Cooper découvre vingt ans d'archives vidéos tournées par ses enfants pour le tenir au courant du déroulement de la vie sur Terre. Très simple dans sa construction, elle montre l'immuable temps qui passe et toutes ses conséquences.

En quoi ce film va m'influencer ? Comme à chaque fois que je vois un bon space opera, il va me pousser à en écrire. Depuis que je l'ai vu, il continue à me hanter et cela a forcément un impact sur ma façon d'écrire en général, les émotions que j'ai envie de faire passer. Dernier point, je continue à écouter la musique en boucle, car Hans Zimmer a encore signé là une partition qui m'inspire - une fois de plus - avec ces orgues déchainés et son piano si doux :


2 commentaires:

  1. Est-ce que tu peux développer comment ça t'influence sur l'écriture ? Ce que ça enclenche comme processus créatif, ce qui change par rapport à avant, etc ? Ce serait assez intéressant à lire (avec Interstellar et d'autres œuvres, en fait, puisque ce n'est pas la première fois que tu fais ce genre de remarques après des œuvres bien précises)

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    1. L'influence vient d'abord des sentiments provoqués. Si je regarde un film/une série, si j'écoute de la musique, c'est parce que ça me fait vivre quelque chose. Souvent, j'ai envie de susciter ces émotions là ensuite et je réfléchis à comment les faire passer (oui, après si ça fonctionne ou pas, c'est un autre problème ^^)

      Après il y a le plus classique sentiment d'inspiration. Ce qu'on écrit nous ressemble, c'est un fait. Du coup les films/séries/livres etc... que j'aime influencent forcément ma façon d'écrire, ce que je veux y mettre. On pioche à droite à gauche, on va s'inspirer, parfois directement, parfois indirectement...l'histoire de la création est celle du recyclage des idées par d'autres cerveaux après tout.

      Pis bon, si on prend Interstellar, ça m'a fait rêver. Rien que chercher comment transmettre ce sentiment dans un autre space op donne d'autres projets, d'autres envies, lance la machine à imaginer...après faut gérer ça et pas s'éparpiller (c'est le plus dur pour moi car j'ai des idées mais ces temps-ci, pour les nouvelles par exemple, j'arrive pas à aller au bout).

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